lundi 20 février 2017

Le Parisien - Trafic de métaux : le maire de Villecresnes défend « l’honneur bafoué » des agents municipaux

Conseil municipal de Villecresnes après la révélation d'un trafic de métaux par les services techniques. Au centre le maire LR Gerard Guille. LP/C.P.

Le maire de Villecresnes fait bloc derrière ses employés des services techniques soupçonnés de trafic de métaux. Malgré les preuves que sa première adjointe lui avait apportées, l’enquête de police menée par le commissariat de Boissy-Saint-Léger et les questions de ses opposants politiques, Gérard Guille (LR) a tenu à rétablir « l’honneur bafoué » de ses salariés lors d’un conseil municipal tendu, ce lundi soir.Alors que son ancienne adjointe, aujourd’hui écartée de la majorité, Marie-Renée Aurousseau lui reprochait la création de deux postes visant à promouvoir deux de ses employés soupçonnés de faire partie de ce trafic, le maire a tempêté. « Vous n’avez pas à vous ériger en procureur ! » lui a-t-il lancé l’air indigné. Il a alors lu un texte qu’il avait préparé sur le sujet.

Rappelant que « leur culpabilité n’est pas prouvée », il a toutefois prévenu que « s’il s’avérait que ces personnes ou d’autres ont failli », il les « sanctionnerait » en prenant « toute mesure de rétorsion ». « Pour le moment, elles sont considérées comme innocentes », a-t-il ajouté. Un autre conseiller d’opposition Jean-René Cullier de Labadie, comme cela avait déjà été le cas lors d’un autre conseil, lui a redemandé s’il avait porté plainte pour ce trafic de métaux.

Un poste d’ingénieur créé aux services techniques

Le maire, qui a toujours refusé de présenter le récépissé de cette plainte, trouvant la demande « offensante », a affirmé qu’il avait « porté plainte contre X au parquet de Créteil avec recommandé et accusé de réception ». Ses services auraient même « relancé » le parquet. Sans toutefois préciser la qualification de la plainte et surtout pourquoi il avait mis deux mois pour avertir la justice. Alors que sa première adjointe s’était rendue dans l’entreprise de gestion de déchets où un responsable lui avait fourni les noms des employés qui revendaient la ferraille des anciennes friches de la poste à Villecresnes.

Justement, ces 12 ha sur lesquels se trouve en partie le vaste chantier du Bois d’Auteuil ont servi d’argument à Gérard Guille pour justifier la création d’un poste d’ingénieur à la tête des services techniques. Un poste aujourd’hui occupé, sans en avoir le titre, par le chef du service en question, soupçonné de faire partie du trafic de métaux. « Pourtant en février 2015 vous aviez dégradé l’ancien chef des services techniques », a fait mine de s’étonner le conseiller d’opposition Jean-René Cullier de Labadie. « Les choses changent au cours du temps », s’est justifié le maire, évoquant les « nouvelles compétences du territoire ».

Source : www.leparisien.fr/villecresnes-94440/trafic-de-metaux-le-maire-de-villecresnes-defend-l-honneur-bafoue-des-agents-municipaux-20-02-2017-6697326.php

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